Théophile et Marie Jacquet

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SAINT DIDIER D'AUSSIAT

Géographie.
Dans l'Ain, arrondissement de Bourg en Bresse.
Situé à 8 km, au sud-ouest de Montrevel-en-Bresse dont elle est limitrophe, la commune est traversée par le C.D. 26 (Marlieux à Pont-de-Vaux), le C.D. 92 (Saint-Sulpice à Viriat), le C.D. 26 A et le C.D. 47 en limite de la commune à la Reveyriat.

Le relief est typique du plateau bressan, c'est-à-dire valloné, l'altitude variant de 192 m à 221 m aux Belouzes.

Les eaux se partagent sur deux versants : au sud, elles se dirigent vers un vallon où se succèdent plusieurs étangs, depuis l'étang Pétrus où le Menthon prend sa source, avant de rejoindre la Veyle par le bief de l'Attaque. Au nord, elles gagnent le Reysouzet qui forme la limite avec Montrevel-en-Bresse,et se trouve grossi par le ruisseau des Bruelles, le bief Bracan lui-même alimenté par le bief des Carniers. Les ruisseaux des Lioux et Loëze rejoignent la Reyssouze.

Les sols appartiennent au tertiaire (limon ferrugineux sur les hauteurs, sables et marnes bleues sur les pentes) et au quaternaire (alluvions déposées dans les fonds de vallées).

La superficie de la commune atteint exactement 1521,72 ha divisés en 2577 parcelles, l'habitat y étant très dispersé (une trentaine de hameaux et des maisons isolées) ; ce territoire est très étiré d'ouset en est sur 10 km, alors que l'on ne compte que 1 km 200 entre les limites nord et sud.

L'activité dominante est encore l'agriculture associant polyculture et élevage

Histoire.
Le nom de la paroisse, s'il se réfère constamment depuis 1163 au personnage de Saint-Didier, hésite davantage quant à l'écriture de ce qui semble avoir été le point de départ d'une communauté d'habitants : Ouciacum ou Auciacum ou Oncieux (1096) ou Arciacum (1266) Ouciaci (1415) puis Auxiaci (1444) pour arriver à Auxiat (1496) Aussiaz (1636) avec encore Oucia (1510) ou même Oussiat (1784), concurremment d'ailleurs avec Aussiat, non retenu par les révolutionnaires.

A l'époque gallo-romaine, une voie qui reliait Bourg-en-Bresse à Bâgé-le-Châtel et Mâcon traversait la commune actuelle par la Valette, la Tribaudière, les Gottex, les Couarles, le lieu-dit le Chatelet (pourrait évoquer l'existence d'un fortin). Ce chemin fut utilisé jusqu'au XVIIIe siècle : l'ancien cadastre le désigne comme "l'ancienne route de Bourg-en-Bresse à Mâcon" et ça et là des vestiges ont été trouvés. De même, en plusieurs points, le sol a livré des fragments de tuiles romaines. Enfin, le hameau de Collonges n'évoque-t-il pas quelque "colon" romain ?

Au Moyen-Age, plusieurs fiefs se sont développés : Coissiat, Clermont, Collonges et les Belouzes, ces deux derniers existaient encore en 1784 et possédaient des maisons-fortes. Les Belouzes dépenaient à l'origine des sires de Bâgé, il fut rattaché ensuite au marquisat de Saint-Martin.

Le hameau de la Reveyriat possède une origine curieuse. En effet, les localités dites de Montbarbon et Montcrosier faisaient partie par alternance une année de Dommartin, l'autre de Saint-Didier-d'Aussiat et le surnom familièrement, " la Reveyriat", lui est resté, à cause de l'éloignement du village. La Reveyriat forma une communauté ayant son propre rôle d'imposition (1666, 1789).

Au XVIIe XVIIIe siècles se produit une nette transformation de la propriété foncière : les nobles et privilégiés vendent leurs biens ux habitants du lieu.

Cela explique peut-être, du moins en partie, le fait que la Révolution a du mal à mobiliser la population, certes, on démolit le château des Belouzes, mais cela se fait dans la confusion, par contre, on fait bon accueil aux prêtres réfractaires, il n'y a aucun candidat pour former le jury et la municipalité : tout le monde est démissionnaire et l'on refuse les requisitions.

La stabilité revint sous Napoléon 1er. Mais si la situation martérielle s'améliore quelque peu, elle n'est cependant pas florissante. Les Autrichiens laissèrent également un bien mauvais souvenir lors de leur passage en 1814, au cours du 1er trimestre, réquisitionnant eux aussi.

La voirie a été une préocupation constante pour la municipalité durant tout le XIXe siècle. Il a fallu sévir pour exiger la remise en état des chemine quelque peu abandonnés durant la période révolutonnaire et au début de l'empire. Le tracé de la route départementale n° 26 nécessita plusieurs années. L'amélioration du réseau routier permit le développement et l'ouverture sur l'extérieur, l'exploitant agricole ne vivait plus en autarcie. En 1888, il y avait cinq domaines de plus de 60 hectares.

Dès 1853, un syndicat est construit par les riverains pour le curage du bief Bracan ; par la suite différents syndicats, mutuelles, se créent. A l'heure actuelle, la vie associative est toujours très developpée.